Pisolithus tinctorius ou arenarius ou arrhyzus (taratufa ou truffe de Corse) déniché par Paul Ottaviani
Merci à Paul Ottaviani de m’avoir ramené du désert des Agriates cette superbe truffe de Corse. On le voit ici avec Vincent Flori (coupure de journal) quand il s’occupait si brillamment (entre autres) de l’entraînement de l’Association Sportive Murataise.
Je me rappelle qu’à Olmeto on raffolait de cette « taratufa » qui était particulièrement recherchée. C’était même le seul champignon qu’on y consommait au début des années 90.
On l’a d’abord appelé pisolithus tinctorius car il paraît que dans certaines régions on s’en servait de teinture.
On l’a nommé ensuite pisolithus arenarius (du sable) car il pousse volontiers dans les endroits sablonneux. Je me souviens d’en en avoir trouvé près des cistes à Olmeto, en remarquant la surface du tuf qui commençait à craqueler. Il suffisait d’enlever la croûte avec le doigt pour découvrir une boule blanche un peu plus grosse qu’une balle de ping-pong.
Aujourd’hui on a plutôt coutume de le désigner par un autre nom : pisolithus arrhyzus (sans racine).
Voilà un champignon qui dès qu’on le cuit exhale une forte odeur de parfum ou de cire ou d’encaustique. L’odeur embaume la cuisine pendant au moins deux jours en dépit de l’aération par hotte aspirante et ouverture des fenêtres.
C’est un très joli champignon quand il est jeune. Quand il remonte à la surface il noircit et n’est en général plus consommable.
Il ne fait pas partie de la famille (ni du genre) des truffes.