AUTOimMOBILES
Cimetières disséminés dans le village et autour du village, sur terrains publics et privés constituent autant d’agressions visuelles.
Il ne s’agit pas du cimetière de nos morts, pas plus que de celui des éléphants. Ces cimetières s’apparentent plus à ceux des vieux bateaux bretons.
Il s’agit des cimetières de voitures, vieilles carcasses qui finissent leur vie paisiblement parfois depuis des décennies.
Ces débris éparts donnent l’impression d’avoir été dévorés par d’épaisses lianes ou engloutis par la végétation dense. Mais ils reparaissent au moindre débroussaillage.
Ils foisonnent du Fundale au Mucale, de Campatile à San Ghjuvanni, et le long du chemin menant au col de Bigornu.
Certains véhicules ont été débarrassés de leur plaque d’immatriculation.
Parfois, ironie du sort, un vieux car après une longue agonie à l’Alzetu reprend espoir grâce à un collectionneur venu le chercher pour lui redonner un second souffle sur le Continent…
D’autres cars ont été recyclés durablement. Ils ont été réaffectés judicieusement en ersatz de paillers.
Le paysage devrait bientôt s’assainir. Depuis quelque temps nous avons aperçu des marques rouges sur certains cadavres. C’est le signe d’un ramassage imminent.
L’enlèvement sera pris en charge par la communauté de communes du Nebbiu qui paiera très cher.
Ainsi, c’est la collectivité qui fera les frais de l’incivisme des malapris.