Premier feu de maquis de l’année
Au printemps il est préférable de couper au fur et à mesure les mauvaises herbes du jardin.
Je n’aime pas brûler.
Il faudrait attendre que l’herbe soit sèche pour dégager le moins de fumée possible. Je ne voudrais pas empester le voisinage.
Pourtant même sèche, l’herbe qui brûle produit beaucoup d’émanations. De plus, ce n’est pas terrible non plus pour l’environnement.
Je l’entasserais bien volontiers dans un angle du jardin afin de fabriquer du compost. Cependant je ne dispose guère de place. Le coin que j’ai réservé à cet effet est vite saturé.
Dans ces conditions, je préfère jeter ma mauvaise herbe dans la nature. Je repère un endroit accessible où ça ne dérange personne. Au bout d’un an elle se transforme en humus, excellent substrat pour les champignons.
C’est en me rendant avec ma verdure en direction du col de Bigornu, ce vendredi 22 avril qu’une désagréable surprise m’est apparue.
Juste avant la « Ingirata rossa » des branches de châtaignier barraient la voie. Pourtant quelques jours auparavant elle était libre.
Je me suis arrêté et j’ai relevé des traces de feu.
Effectivement le maquis avait brûlé méchamment au-dessous de la route.
A certains emplacements le feu a été particulièrement ravageur.
Au-dessus de la route, un jeune châtaignier s’est presque entièrement consumé.
Le vieux châtaignier responsable du rétrécissement de la route a succombé à l’assaut des flammes.
Ses blessures sont irréversibles.
Une vision de profil du tronc témoigne de la violence de l’attaque.
Le feu semble avoir rejoint la route par le bas très en amont du châtaignier.
Il aura donc fallu un vent étonnamment violent pour le projeter des dizaines de mètres plus loin.