11 février 2011 : lepista nuda
Ce matin ma femme est allée faire son tour de jardin, comme tous les matins.
J’étais en pyjama en train de me laver les dents quand j’entendis des cris excités : « viens voir, viens voir ! » derrière la porte d’entrée qui s’ouvrit brutalement.
C’était ma femme. Mais qu’avait-elle donc vu ?
J’ai d’abord songé à un animal mais elle ne m’aurait pas pressé si bruyamment !
Alors j’ai imaginé qu’une fleur extraordinaire avait poussé dans la nuit. Mais aurait-elle été aussi émoustillée ?
J’ai donc pensé à un champignon. On trouve en effet de temps en temps quelques champignons que je n’ai jamais réussi à identifier sur la pelouse, sous les chênes ou dans la jardinière.
Par exemple le 16 juillet 2008 il a poussé une bonne douzaine de bolets (ou de leccinum) du type ci-après sur la pelouse.
Puis le 19 septembre 2010 nous avons découvert des « funghi funghi » ressemblant à des cèpes sous les chênes.
Enfin le 22 octobre ce superbe bouchon est sorti dans notre jardinière.
Mais tout de même, mi-février juste après la neige c’était peu probable que des champignons percent le sol qui chaque nuit gelait.
Pourtant…
Deux ravissants tricholomes nus (ex rhodopaxillus nudus maintenant lepista nuda) se dressaient blottis entre les fûts de deux chênes concomitants.
Qui l’eût cru ?
Le meilleur des champignons à lamelles après l’oronge avait choisi notre jardin en dépit de l’époque et du temps.
Ne pertubons pas ces pieds bleus et espérons qu’ils feront des petits l’an prochain.