FESTIVAL 2010

L’affiche du festival.

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Le programme des trois journées.

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Les intervenants de la première journée.

Muratu_Festival_2010_F.Farrucci_1_1_.jpg Frédéric Farrucci, réalisateur de « La vie filmée des corses ».

Muratu_Festival_2010_F.Farrucci_O.Balbinot_1_1_.jpg Frédéric Farrucci et Olivier Balbinot.

Muratu_Festival_2010_F.Farrucci_O.Balbinot_2_1_.jpg Frédéric Farrucci et Olivier Balbinot.

Les intervenants de la deuxième journée.

Muratu_Festival_2010_P.Cangioni_O.Balbinot_1_1_.jpg Pierre Cangioni, réalisateur de Santu Nicoli, interviewé par Olivier Balbinot.

Muratu_Festival_2010_P.Cangioni_P.Massimi_O.Balbinot_1_1_.jpg De gauche à droite: Olivier Balbinot, Pierre Cangioni et Pierre Massimi premier rôle du film.

Muratu_Festival_2010_19_aout_1_.jpg Olivier Balbinot et Jean-Paul Nicolaï acteur du film.

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U dettu di Ghjan’ Ghjisè

Ottesimu Festivale di u Filmu Patrimuniale di Muratu da u 17 à u 19 d’Agostu 2010

7ème Festival, l’an dernier, c’était déjà un beau chiffre.

Grâce à André qui sait et Olivier qui connaît, le 8ème Festival s’est tenu cette année encore avec un égal succès.

Olivier s’adressant à Roland lui disant à juste titre : « Merci d’être venu nous chercher pour participer à cette belle aventure ».

Nous y avons applaudi de cœur, émerveillés du résultat et prêts à passer deux belles soirées avec les fidèles au rendez-vous qui soutiennent l’association Imagina.

La presque centaine d’adhérents ne faillit pas. Merci à tous.

Quand à la population murataise, elle fait le succès chaque année grandissant de l’exposition photos à l’Incruciata qui débute le festival.

Et chacun de venir se reconnaître ou reconnaître les siens sur ces superbes clichés qu’André sait solliciter et à l’occasion restaurer.

Nous avons même eu des raretés qui remontaient au début des années 1900.

Quel travail remarquable en laboratoire que de rendre à des clichés jaunis ou détériorés un aspect bien renouvelé. Avis à ceux qui voudraient en profiter, n’hésitez pas à confier vos vieux clichés qui par la même serons exposés, rendus tels quels et rajeunis. Ainsi ce patrimoine familial deviendra collectif et sera sauvegardé, car tel est notre rôle.

Cette sollicitation des vielles images a été aussi la démarche du réalisateur des deux films du premier soir sur LA VIE FILMEE DES CORSES, FREDERIC FARRUCCI. Il a su se faire prêter des films de familles, restituer l’atmosphère de leur tournage et les mettre en perspective avec leur temps, le temps de la Corse d’alors, tout pareil à celui de Murato à la même époque et dans les mêmes conditions de vie.

On y gagne beaucoup en authenticité ; on assiste aux travaux des gens et quand on est au four c’est si vrai qu’il nous en revient l’odeur dans les narines. On revit, on ressent ce qui a été. Le film porte sur les années 1920 – 1930 mais on reconnaît très exactement ce qu’on a vécu aux lendemains de la guerre de 1940, ainsi pour les fours publics qui fonctionnaient encore régulièrement aux Piazza Cullettula Suttana et Suprana ou fours privés comme au Supranu chez Felice.

Un riche patrimoine que ces images.

La période du 1er film porte en sous-titre : L’Exil ou le jardin. Vingt ans plus tard c’était encore la même façon de vivre, mais tout de même les lignes ont changé.

Ce qu’a connu la génération du deuxième après guerre c’est : L’Exil et le jardin. Car cette nouvelle génération qui faisait la vie des villages est partie et revenue et on revenait encore assez jeunes des débouchés qui s’étaient présentés dans les colonies, essentiellement dans des emplois militaires. La petite pension permettait de survivre et l’on se nourrissait sur le jardin (l’ortu + le cochon).

Cela ressemblait à la façon de vivre d’avant, les conditions de la guerre avaient prolongé cette existence pénible, mais très vite le progrès allait tout changer.

Les spectateurs de la génération d’immédiate après guerre communiaient parfaitement et avec beaucoup de nostalgie à la représentation de la vie quotidienne des images du film.

C’étaient des images d’autres villages de Corse mais qui reflétaient très exactement la vie de Murato, les choses et les gens.

Pour les plus jeunes ce sera leur mémoire collective.

On a été enchanté de notre soirée.

La formule du festival est désormais d’un film en présence de son réalisateur, ce qui nous a valu quelques bons éclaircissements de l’auteur FREDERIC FARRUCCI sur son travail remarquable, avec des images bien recadrées, dans un discours construit, avec des familles qui se racontent et racontent notre histoire de corses.

Le souci d’authenticité atteint son but et la vérité des images est frappante.

Ce n’est point un simple documentaire purement informatif, on plonge dans l’âme d’un peuple et on s’y reconnaît.

C’est fait par les nôtres et pour nous.

Une entreprise de sauvegarde du patrimonial vraiment réussie, de préservation d’une mémoire qui explique d’où nous venons et qui nous sommes.

C’est la politique d’Imagina à laquelle Le directeur DES PRODUCTIONS RAMONA, producteur de la série LA VIE FILMEE DES CORSES qui comporte six films, MR JEAN-PIERRE ALESSANDRI, a été sensible en nous prêtant les 2 premiers films de la série et autorisé la projection, ce qui est exceptionnel, ce dont nous le remercions fortement.

La deuxième soirée a eu elle aussi beaucoup de succès.

C’était celle des invités connus médiatiquement de manière plus ancienne et aussi celle des enfants.

C’était aussi celle qui illustrait pleinement les buts de l’association tels que formulés dans les statuts où il est écrit qu’elle a été créée à l’intention d’enfants et d’adolescents.

Elle se propose « de leur faire acquérir la maîtrise des moyens audiovisuels en vue de réalisations aussi bien imaginatives que documentaires sur leur environnement : vie, histoire, patrimoine ».

C’est ainsi qu’ils nous ont présenté une petite œuvre imaginative qu’ils ont montée avec un tel plaisir que la projection éclatait de leurs cris de joie, ce fut un moment de bonheur.

C’est Marie-Noëlle Battesti qui a été chargée par l’association de tout ce travail de haute patience et de plein investissement.

Elle nous a fourni un exemple réussi de ce que nous attendions. Merci à elle de s’y être donnée.

Le côté muratais de préservation de la mémoire s’est fait à travers le diaporama renouvelé des photos de l’album que nous devons à la compétence de Tintin Mariotti qui met tout son talent à ce montage soigné et techniquement assez compliqué, avec les pages qui se tournent et les ballons qui roulent, de plus le choix du fond musical est particulièrement approprié notamment quand résonne Fiure.

Un travail propre à susciter l’émotion qui grâce à une heureuse transition nous permet de mettre en évidence la vie d’un muratais par sa mère qui devint un des meilleurs guitaristes mondiaux, l’égal de Django Reihnardt : Marcel Bianchi. Avec une voix off en prime due à Louis Ugolini.

Le film de PIERRE CANGIONI avec l’acteur principal PIERRE MASSIMI rejoint par un autre acteur JEAN- PAUL NICOLAI était la parfaite illustration de nos ambitions : former des corses à exprimer la Corse. PIERRE CANGIONI l’a tenté, et l’a réussi.

L’exemple est donné et cette réalisation restera comme témoignage et encouragement.

Ce film SANTU NICOLI était un pari pourtant bien risqué car avec un sujet de vendetta c’était se jeter dans la gueule du loup avec tous les poncifs sur la Corse et les corses.

Il y va parfois même à gros traits, et pourtant tout cela tourne à la réussite d’un film à la fin prenant et poignant.

Là, le mérite du metteur en scène est évident, il a tout transformé en insufflant l’âme corse qui naît d’une équipe soudée autour d’un homme de métier qui a su y faire, servi par des talents de chez nous dévoués à un projet qui voulait et qui a su prouver qu’on peut créer une œuvre qui nous reflète avec nos moyens et tra di noi, tout en correspondant à ce que le public et pas uniquement le notre, attend.

On y reconnaît la démarche des Muvrini en ce qui concerne la musique.

Donnons à nos jeunes la maîtrise des nouveaux moyens d’expression et ils sauront à leur tour produire des œuvres créatives, c’est possible.

PIERRE CANGIONI a relevé le défi, chapeau ! On gagnera à conserver son DVD.
Nouvelle excellente soirée.

À l’issue du Festival, le visage content de Roland a été notre récompense.

Et puisque nous sommes sur le site d’Imagina n’oublions pas la contribution remarquable cette année, la véritable prise en main de Louis, qui assume et assure l’animation du site.

Les choses se sont bien dynamisées pour le plus grand profit de notre association mais aussi du village et il est bon que ce soit nous qui le couvrions.

Susciterons nous des vocations ? C’est notre but entre autre.

Enfin saluons notre équipe de techniciens, son et projection, Olivier et Marie-Noëlle qui « assurent » avec compétence chaque année.

Les membres qui assurent la logistique et les préparatifs de la buvette ainsi que toutes les personnes extérieures qui nous ont aidées. Bravo.

Cosa aspettate o ghjovani à facci vede ciò chì vo sapete fà cù sti novi modi d’espressione, di scambii è di creazione.

Vi purghjemu a manu…
À chì vole sente, salute !

Jean-Jo.

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Grand merci, Jean-Jo, d’avoir mis ton immense talent à notre disposition.
IMAGINA © 2010

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