Murato Supranu, vieux quartier

01-13.jpg

En grimpant par « A Cucinaghja » nous apercevons un vieux four plus ou moins délabré. Domi Graziani en aurait dénombré une soixantaine à Murato.

02-11.jpg

Un peu plus haut au niveau de la maison Ristorcelli campe une croix dite croix de Mission. Originellement elle était en bois mais à présent elle est en métal ferreux.

Cette croix concrétisait la fin d’une semaine de piété où les religieux s’employaient à raviver la foi des fidèles. A cette occasion chacun y allait de son offrande. Les marteaux, clous, tenailles, lances, couronnes… rappelaient les outils ayant servi à la crucifixion.

03-10.jpg

Parvenus à hauteur du four actuel qui est encore en service notamment au moment des châtaignes

04-10.jpg

05-10.jpg

nous découvrons la « Piazza Cullettula suprana » émaillée d’escaliers rustiques et pittoresques, noire de monde en été mais discrète hors saison. En hiver, on préfère se réfugier dans le four, « a l’agrottu », « a l’appossu », sinon « a l’appollu » pour refaire le monde.

06-7.jpg

C’est en cette place qu’est née la légende de la création du village : On lâcha des taureaux qui vinrent s’installer autour d’une grande source.

07_a_torra.jpg

On délimita ensuite un emplacement en construisant des murs puis on bâtit des maisons intra-muros dont A Torra, qui était probablement une vraie tour, fut la plus ancienne.

08-7.jpg

09-7.jpg

010.jpg

011.jpg

012.jpg

013.jpg

On donna logiquement le nom de Muratu à ce nouveau village.

014.jpg

Plus bas, le lavoir

015.jpg

016.jpg

et la « Piazza à a penna » où on rédigeait les actes notariés jusqu’à une date indéterminée, vraisemblablement devant l’ancienne mairie.

017.jpg

Le notaire officiait tous les dimanches après la messe qui était célébrée en l’église voisine, à savoir Saint Jean l’Evangéliste.

018.jpg

La plaque signalant la « piazza à a penna » qui a été scellée sur le lavoir il y a seulement 4 ans a disparu quelques mois après sa pose.

019.jpg

En revanche la plaque de la « Piazza di u furnichju » est toujours fixée.

020.jpg

021.jpg

022.jpg

Le pâté de maison jouxtant cette place est un véritable labyrinthe. On y découvre « E strette » décorées de portes colorées et de loghje obscures.

023.jpg

024.jpg

025.jpg

026.jpg

027.jpg

028.jpg

029.jpg

030.jpg

031.jpg

032.jpg

033.jpg

034.jpg

035.jpg

036.jpg

037.jpg

038.jpg

La descente vers le cours de la liberté et le Suttanu est plutôt raide. Elle est bordée de vieux murs et de vieilles maisons flanquées de vieilles portes. C’est au niveau des « Scalinate » que la pente est la plus prononcée.

039.jpg

040.jpg

041.jpg

042.jpg

043.jpg

044.jpg

045.jpg

046.jpg

047.jpg

Si on préfère se diriger vers Saint Jean

048.jpg

Par l’ancien chjassu qui a conservé son nom

049.jpg

en longeant grataghju et maisons

050.jpg

051.jpg

052.jpg

on aperçoit rapidement l’église Saint Jean l’Evangéliste.

053.jpg

054.jpg

055.jpg

Saint Jean qui se flatte d’un clocher triangulaire (rare) construit seulement en 1880 et d’une horloge dominatrice.

056.jpg

057.jpg

De là-haut, le Supranu apparaît, à ses pieds.

058.jpg

Saint Jean l’Evangéliste se prévaut aussi de ses tableaux.

Ici Saint Roch montre sa jambe gauche infestée du bubon de la peste.

Ce tableau fin du XVIIIe a été retrouvé lacéré sans son cadre lors de la réfection en 1984. Il provient probablement de la chapelle St Roch après 1800, date à laquelle St Jean perd son statut d’église paroissiale au profit de l’église conventuelle (l’Annunziata). Jusqu’alors c’était à la Confrérie des femmes du Rosaire que cet autel était réservé.

En août 1914 à la déclaration de guerre, les femmes et les enfants montaient prier St Roch (raconté par Antoine Coppi, père de Michel).

André Magnan, sous l’égide de L’association pour la Rénovation de l’Eglise St Jean, a reconstitué le tableau et a fait fabriquer un nouveau cadre par François Coppi. Plus tard Marthe Antonini a exécuté quelques légers repeints sur les vêtements.

059.jpg

Situé chapelle de gauche (nord) à l’intérieur de l’église, s’affiche le tableau de St Joseph à l’enfant Jésus offert par Joseph Murati et Madame née Anna Palavicini.

La sœur d’Anna Palavicini était l’aïeule de Gaston Mourgues tandis que Joseph Murati était le fils d’Achille Murati, conseiller à la Cour de Bastia. Joseph Murati fit peindre le tableau en 1880 par le peintre Salvatore Magnaschi, professeur de dessin au lycée de Bastia et qui avait profité du legs Sisco de 1875 à 1880, pour étudier la peinture à Rome.

060.jpg

De l’autre côté du sentier le presbytère qui depuis a bien souffert. Heureusement François Marchetti a fait refaire le toit (en lauzes) il y a quelques années.

061.jpg

Cependant l’intérieur ouvert aux quatre vents est en piteux état.

063.jpg

062.jpg

La tombe Ristorcelli lui fait face.

Elle fait office de socle à la superbe sculpture d’un officier en tenue de 1870 qui trône crânement sur son toit.

064.jpg

Sur la place de l’église une fontaine moderne a été érigée.

065.jpg

Plus bas se dresse une tombe en pierres apparentes tandis que Saint Jean point sous un angle original.

066.jpg

067.jpg

Plus loin, en s’écartant du village, on se rapproche de Saint Roch. Cette chapelle était en ruine

068.jpg

069.jpg

Une association animée par André Magnan a entrepris de tenter de la sauver. Gaston Boraggini a offert le portillon.

Sera-t-elle un jour restaurée ? Qui peut savoir ?

070.jpg

La fontaine Saint Roch tout proche est une résurgence de Sainte Lucie. Son eau, qui a la réputation de soigner les yeux, nous permettra peut-être d’y voir plus clair.

Toutes les photos sont d’André Magnan qui m’a fourni en prime toutes les infos.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *