Plaque latine de Saint Michel par André Magnan

Cette plaque de marbre dont le graphisme était devenu invisible pour les visiteurs avait été momentanément ravivée au stylo feutre avant 1990.

Grâce aux travaux du Conseil Général, le texte est désormais lisible et la plaque mieux exposée. Son contenu mérite le détour.

Il y a plus de vingt ans Louis Giacomoni a traduit en français et en corse le texte latin de la plaque. Voir dossier ci-dessous.

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La traduction française est normalement exposée pendant les périodes d’ouverture de l’église Saint michel.

Sur cette plaque aux armoiries des Murati décrites ainsi.

« D’Azur au château d’argent mouvant de la pointe donjonnée à senestre, crêneté à la gibeline de deux pièces maçonnées de sable, surmonté d’un chevron alésé de… accosté de trois étoiles à six rais le tout d’or mal ordonnée, une en chef, une à chaque flanc, soutient 2 branches de laurier et la croix de la légion d’honneur.

Devise : Amor, Patria, Virtus. »

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Ce blason est reproduit avec quelques variantes dans l’église de l’Annunziata, sur le tableau de Saint Joseph en l’église Saint jean où il est en couleur et sur une autre plaque située sur un mur du tombeau qui fait face à Saint Michel.

GHJUVANNINELU CORTINCHI (XIIIème siècle)

Jovanninellus Cortincus (dit Jean du Nebbiu), à l’origine Giovanninelo de Loreto resté dans l’histoire Ghjuvanninelu Cortinchi était un seigneur muratais du XIIIème siècle, décédé vers 1300.

Vers l’an mille les LORETO (sa famille) habitaient le village de l’Aretta, aujourd’hui abandonné, dont il reste quelques vestiges au-dessus de la Patronale.

Cette famille avait été élue  »Juge » par le peuple qu’elle était donc chargée de protéger.

Un siècle plus tard ses membres étaient « promus » Seigneurs du Nebbiu.

Ghjuvanninelu était l’ennemi de Giudice de Cinarca, seigneur du Sud, qu’il combattait.

Il possédait 13 châteaux dans tout le Nebbiu.

Il était le fondateur de la première citadelle de Calvi dont une rue porte son nom.

Si quelqu’un (par exemple un muratais de passage à Calvi) pouvait photographier la plaque et nous télétransmettre la photo, nous serions heureux de la publier. Merci d’avance.

Les couleurs du blason de Ghjuvanninelu sont imaginaires. Bien entendu elles sont d’IMAGINA, vous l’imaginez.

Toutefois le trait du dessein est fidèle.

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Tiré de LAMA DANS L’OSTRICONI de Antoine Franzini.
Armes de……, au lion couronné de ….., tenant de ses pattes antérieures une fleur de lys de….
Blason reconstitué par F.Demartini à partir d’un document daté de 1289. (Armorial inédit de la Corse).

ACHILLE DE CAMPOCASSO (XVIème siècle)

Le château de Ghjuvanninelu (Pietra à l’Aretta) situé actuellement sur Vallecalle au lieu-dit Campucassu fut détruit comme les autres pendant la révolte populaire de 1353.

Les Campocasso (originaires de Campucassu sous le Monte Astu) sont venus s’installer à Pietra à l’Aretta. C’est ainsi que Pietra à l’Aretta prit aussi le nom de Campucassu

Achille de Campocasso, qui était le lieutenant de Sampiero Corso, y vécut.

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ROMAIN MURATI (milieu du XVIème siècle)

Il est représenté en donateur dans le tableau de Sainte Marie-Madeleine qu’il fit peindre par l’école du Titien.

Ce tableau est exposé dans la chapelle latérale de l’Annunziata dédiée à Sainte Marie-Madeleine. Acchille Murati (1733-1801) acheta cette chapelle à Riparata Peri, épouse du colonel G. L. De Petriconi, de Sorio.

Après l’an 1700 les chapelles latérales étaient en effet prises en charge par des gens fortunés.

Romain Murati était gouverneur militaire de la République de Venise en 1550.

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ACCHILLE MURATI (1733-1801)

Nous avons choisi d’écrire Acchille avec deux c pour le différencier de son petit fils qui lui, était bien enregistré sous le prénom « Achille ».

Ce lieutenant de Pascal Paoli, déjà évoqué, mériterait un article à lui tout seul.

Nous nous bornerons à rappeler qu’il participa à tous les combats de Pascal Paoli et qu’il fut le conquérant de l’île de Capraja en 1767, action qui déstabilisa la République de Gènes.

Il se fit ensevelir dans la chapelle Sainte Marie-Madeleine.

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ACHILLE MURATI (1788-1873)

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Achille Murati explique à la fin du texte sur marbre, qu’il fit installer cette plaque face à l’église Saint Michel, en rappelant que le clocher fut consolidé et rehaussé (à ses frais) en 1855.

Il existe des aquarelles sans doute un peu fantaisistes reproduisant les anciennes proportions de l’église.

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Pourquoi le clocher fut-il rehaussé ? Tout simplement pour répondre au souhait de la population qui désirait mieux entendre la cloche !

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