LE TABLEAU DE LA BATAILLE DE LÉPANTE

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Exposé dans l’église conventuelle de Murato, il est moins connu que son célèbre voisin de l’école du Titien, seule oeuvre picturale classée.

Ce tableau que l’on peut qualifier de politico-religieux est le plus ancien des Bataille de Lépante – Donation du Rosaire car daté par Michel-Édouard Nigaglioni (Directeur du Patrimoine de Bastia) entre 1590 et 1610 suivant des critères artistiques : Colerette et feuille d’or des couronnes.

Cette bataille navale eut lieu le 7 Octobre 1571 dans le golfe de Patras, entre une coalition chrétienne – La Sainte Ligue et la flotte de l’Empire Ottoman.

Assemblée autour de Philippe II d’Espagne, la Papautée (Pie V), La Savoie, Gènes et Venise, mais pas la France, aliée des Turcs, cette coalition gagna cette grande bataille en étant inférieure en nombre, mais fut la dernière de ce genre en méditerranée car les futurs champs de batailles navales se portèrent ensuite sur d’autres mers et océans.

De nombreux récits racontent par le détail cette victoire. On raconte aussi que le Pape Pie V eut une vision de la bataille qu’il voyait défiler sous ses yeux et à son rétablissement annonça la victoire très en avance. Ce qui n’en fit pas pour autant le Saint patron de la télévision…

Le tableau par lui même représente la Vierge Marie (À qui est attribuée la victoire) en haut, remettant le St Rosaire à St Dominique et Ste Catherine de Sienne. En bas, les protagonistes : Le Pape Pie V et le Roi Philippe II d’Espagne. D’autres personnages, souvent des donateurs de la bourgeoisie locale qui ont payé le droit d’être représentés.

Le tableau de Murato, ne représente pas une ville en bord de mer, contrairement à ceux de Bastia et Bonifacio. Celui d’Algajola montre lui le siège de la flotte turque devant la cité et qui pour l’occasion a plutôt un rôle d’ex-voto.

Ce genre de tableau comporte normalement le sujet central décrit et sur ses côtés 15 tableautins (vie de Jésus-Christ). Il semblerait que le tableau soit plus grand que l’emplacement prévu dans le mur, aussi s’il devait être rénové, car il en vaut la peine, faudra-t-il vérifier que les tableautins aient été pliés ou simplement coupés pour rétablir le tableau initial.

Dans un prochain article nous poursuivrons l’étude de nos trésors patrimoniaux si nombreux dans l’Annunziata où des moines Récollets fondateurs puis Franciscains ont accumulé
des oeuvres parfois disparues comme les orgues, probablement à la Révolution, sans laisser de traces.

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